Source Database: 
NT2
Source Entry URL: 
Source Entry OAI-PMH Identifier: 
oai:nt2.uqam.ca:34475
Author(s) of the Source Entry: 
Gauthier, Joëlle
Source Entry Language(s): 
French
Description(s): 

Les récits voisins est une création du collectif oVosite, groupe formé autour de Luc Dall’Armellina au Département Hypermédia de l’Université Paris 8 en 1997-1998. Outre Dall’Armellina, les membres d’oVosite sont: Chantal Beaslay, Laure Carlon, Philippe Meuriot, Anika Mignotte et Claude Rouah. L’œuvre Les récits voisins présente huit récits différents composés de cinq chapitres chacun. Ces récits ont été écrits par les membres du collectif, qui signent tous au moins un texte: Chantal Beaslay a écrit La barque; Laure Carlon, AutomotoR; Luc Dall’Armellina, Apocalypse, Sagarmatha et Mission; Philippe Meuriot, Une ville; Anika Mignotte, La main; et Claude Rouah, Rituel. Tous ces textes contiennent trois niveaux d’hyperliens, qui permettent d’accéder à une multitude de liens de type incise. Ces liens de type incise sont parfois textuels, parfois picturaux, parfois filmiques, parfois sonores, et se révèlent à l’occasion eux-mêmes porteurs de nouveaux liens – vers d’autres liens de type incise, ou vers les différents chapitres composant les divers récits qui cohabitent l’œuvre.Lorsque l’internaute accède à l’œuvre, trois possibilités s’offrent à lui: il peut soit cliquer sur le lien «?/aide» pour visualiser une courte présentation de l’œuvre, soit utiliser les dés pour être redirigé au hasard vers le premier chapitre de l’un des récits, soit explorer chacun des récits à l’aide de l’interface principale, en haut de l’écran. L’interface principale se présente sous la forme de trois arcs de cercle figurant les trois niveaux d’hyperliens dans chaque texte: l’arc rouge, associé aux hyperliens rouges; l’arc violet, associé aux hyperliens violets; et l’arc bleu, associé aux hyperliens bleus. Ces trois arcs sont traversés par huit fils représentant chacun des huit récits. Dans l’ordre, de gauche à droite: Une ville, Mission, Sagamartha, AutomotoR, Apocalypse, La barque, La main et Rituel. Ces fils sont coupés par des cercles situés sur les arcs colorés. En cliquant sur un de ces cercles, l’internaute accède au premier chapitre du récit associé au fil sur lequel se situe le cercle sélectionné. Les hyperliens activés dans le texte qui apparaîtra alors correspondront de plus à la couleur de l’arc sur lequel est placé le cercle en question (rouge, violet ou bleu).Une fois que l’internaute a fait apparaître un premier chapitre de l’un ou l’autre des huit récits (soit en passant par les dés, soit en utilisant l’interface principale), il peut explorer le texte de différentes façons. Premièrement, en cliquant sur la partie gauche de la bande-titre qui surmonte le texte, l’internaute peut faire démarrer une bande sonore qui met en valeur l’«ambiance» de chaque récit. Tous les récits, à l’exception de Mission et La main, sont munis de ce dispositif. Aussi, en cliquant sur la partie droite de la bande-titre, l’internaute fait apparaître dans la moitié droite de l’écran un court texte de présentation pour chacun des récits, équivalent du quatrième de couverture d’un roman papier. Deuxièmement, l’internaute peut passer directement à l’exploration des liens de type incise grâce aux hyperliens dispersés dans le texte. Chaque hyperlien, indiqué par le soulignement du mot et sa couleur (rouge, violet ou bleu), permet d’accéder à du contenu supplémentaire qui s’affiche dans la moitié droite de l’écran. Il peut s’agir de citations, de nouveaux extraits de texte, d’images que l’internaute devra manipuler, de courts-métrages, d’extraits audio, etc. De lien en lien, l’internaute peut découvrir d’autres liens de type incise et/ou être amené à sauter d’un récit à l’autre, par associations d’idées. Troisièmement, dans la partie gauche de l’écran, une barre de navigation placée au bas du texte et contenant trois pastilles de couleur (rouge, violet et bleu) enchâssées entre deux flèches grises, permet de passer d’un niveau d’hyperliens à l’autre et/ou d’un chapitre à l’autre à l’intérieur d’un même récit. Finalement, l’internaute peut en tout temps utiliser l’interface principale qui demeure visible au haut de l’écran pour naviguer entre les récits.Tous les récits des Récits voisins sont d’une façon ou d’une autre des «métaphores d’éclosion ou de gestation» (Lebert et Dall'Armellina, 2000-2001). Explorant chacun un genre littéraire différent (le fantastique pour Une ville; la science-fiction pour Mission; le récit d’aventure pour Sagamartha; l’anticipation pour AutomotoR; l’érotisme pour Apocalypse; la poésie pour La barque; le surréalisme pour La main; et le policier pour Rituel), ils partagent toutefois plusieurs éléments communs qui permettent de passer de l’un à l’autre de façon assez fluide: partage de personnages (Sonya, Emma, le Docteur Vincent), partage d’évènements (mission d’exploration spatiale vers l’étoile «U» d’Hercule), partage de formes géométriques (l’ovoïde, qui revient constamment), etc. Si les récits sont tous différents les uns des autres, il est clair qu’ils se rapportent à un même monde étrange, à une même époque placée quelque part dans un futur incertain. De plus, la construction symétrique des huit récits rappelle constamment leur appartenance à un projet commun. Toujours cinq chapitres, toujours trois niveaux d’hyperliens: le rouge pour explorer ce qui se rapporte à l’environnement, le violet pour les personnages, le bleu pour les correspondances poétiques (Lebert et Dall'Armellina, 2000-2001). Ultimement, les huit récits des Récits voisins ne sont ni plus ni moins que huit portes d’entrée différentes pour accéder à un même univers – univers qui se révèle lentement, par facettes, au fur et à mesure que le lecteur progresse d’un récit à l’autre.Bref, l’expérience des Récits voisins est particulièrement intéressante dans la mesure où elle réussit à réunir dans un même univers fictif huit textes différents écrits par six auteurs dans les styles les plus variés. Au niveau du travail formel sur la structure de l’hypertexte et les enjeux poétiques du récit, le défi à relever était de taille. Le succès d’oVosite à cet égard ne peut que nous rappeler l’importance des recherches en milieu académique (ici, au Département Hypermédia de l’Université Paris 8) pour l’avancement de la littérature hypermédiatique.Anciennement disponible à l'adresse suivante: http://hypermedia.univ-paris8.fr/ovosite/recits/navi.htm.